Dance - Performance
The Third Room 2022 - Liza Baliasnaja

Un projet de Liza Baliasnaja, Christine De Smedt et Theo Livesey

Une personne vivant dans le monde occidental contemporain, avec le luxe de la paix et du temps, ne remarque à peine que la vie est imprégnée d'un sentiment de violence occasionnelle. Il peut s'agir de tensions et de micro-agressions déguisées en langage amical, des cicatrices d'une histoire violente qui sont visibles dans les espaces publics, ou de la lutte incessante pour dominer lors d'une interaction sociale. Nous sommes régulièrement confrontés aux étincelles d'un type de violence qui ne cause pas nécessairement de dégâts visibles dans l'immédiat, mais qui colore la psychopathologie de la vie quotidienne. Elle fait remonter à la surface les souvenirs d'une histoire occidentale cruelle.

… I think it says a lot about you, that when the question is about responsibility, the next topic that's brought up is guilt. I find that interesting. 

 I thought you were talking about guilt? I was talking about duty. 

I heard you say guilt. 

I said guilt after you said guilt. 

You did say guilt!

I said guilt, but I was not thinking about guilt. 

Ok. Distinction made. You said it without thinking about it. That's quite impressive. Right? …

The Third Room est une performance dans laquelle Christine De Smedt, Liza Baliasnaja et Theo Livesey explorent les différentes formes de ce qu'ils appellent la "violence de faible intensité" (Low Intensity Violence). Ce terme désigne l'érosion, un processus qui se déroule sur une longue période, sans point de départ ni d'arrivée concret. À petites doses, de manière répétée et accumulée, nous enregistrons la violence, nous nous y habituons et nous ne la voyons plus ; nous la subissons, nous en sommes témoins et nous continuons à le faire  . Sa nature changeante nous échappe, ce qui rend presque impossible de la comprendre dans son intégralité.

Do we get numb when old?

When do we get old?

If now, then we are not shocked

If now we are not shocked, then we are old now

If we are not shocked, then why do we look?

If an image of horror does not shock, then what does it do?

Les trois interprètes se livrent à un jeu d'insultes et de chamailleries, montrant la facilité avec laquelle on peut utiliser le langage comme moyen d'exercer un pouvoir. Ils mettent en scène des situations dans lesquelles leurs corps oscillent entre les positions d'auteur, de témoin et de victime. En amplifiant ces étincelles de violence, leurs actions performatives transpercent les fictions de non-violence, de liberté et de coexistence pacifique qui font partie de l'idéal social occidental.

Chorégraphie, texte, performance : Christine De Smedt, Liza Baliasnaja, Theo Livesey Concept initial : Christine De Smedt Dramaturgie: Bojana Cvejic Conseils artistiques et contextuels: Stefa Govaart Son: Charlie Usher Lumière: Steven Brys Conseil Scénographique: Vladimir Miller Co-producteurs : PACT Zollverein (Essen), De Singel (Antwerp), BUDA (Kortrijk), wpZimmer (Antwerp), Kunstenwerkplaats Pianofabriek, Het Laatste Bedrijf (BE) Production exécutive : Caravan Production (Brussels) Résidences : a.pass (Brussels), workspacebrussels (Brussels), BUDA (Kortrijk), Pianofabriek Kunstenwerkplaats (Brussels), wpZimmer (Antwerp), Campo (Gent), Nau Ivanow (Barcelona) Avec le soutien de Autorités Flamandes et la mesure "Tax Shelter" du gouvernement fédéral belge